Les médicaments contre l’éjaculation précoce peuvent être efficaces, mais il faut savoir qu'ils ouvrent à l'effet indésirable et nécessitent une évaluation rigoureuse de leur sécurité. Parmi les principales options disponibles, on trouve les Inhibiteurs Sélectifs de la Recapture de la Sérotonine (ISRS) comme Priligy (dapoxétine) et l'anesthésique local tel que la lidocaïne, souvent commercialisée sous forme de spray comme Fortacin (ou comme anesthésique de surface, exemple : la prilocaïne).
Les sprays à base de lidocaïne sont appliqués par pulvérisation locale sur le pénis pour réduire la sensibilité et retarder l’orgasme. Cependant, leur utilisation présente des risques :
- Une diminution trop important des sensations qui peuvent largement altérer le plaisir,
- Des effets indésirables au niveau local (irritation, engourdissement, voire brûlure)
- En ce qui concerne votre partenaire, il y a risque de transmission du produit, c'est-à-dire un amoindrissement de son plaisir ou un inconfort vaginal
L'inhibiteur soulève d'autres problèmes. La sertraline (traditionnellement utilisée comme antidépresseur), par exemple, peut augmenter le temps de latence avant éjaculation. Mais, les Inhibiteurs Sélectifs de la Recapture de la Sérotonine présentent des effets indésirables parmi lesquels on retrouve les nausées, vertiges, maux de tête, fatigues et même, c'est un comble, une baisse de la libido ou des troubles de l’érection. ll en ressort un impact négatif sur la qualité de vie et la véritable satisfaction suppose d'autres voies. Oui, il faut diminuer la sensibilité, mais traiter le réflexe éjaculatoire ne signifie pas créer un nouveau trouble sexuel ou un problème de santé qui n'a pas lieu d'être.
En somme, nous vous conseillons vivement la consultation médicale spécialisée ou celle d'un sexologue avant d’envisager leurs usages pour traiter une éjaculation prématurée.